Travailler pour aider, le maître mot de la journée de la solidarité
Tous les ans depuis 2004, entreprises et salariés travaillent sans être rémunéré un jour dans l’année. Un jour solidaire dont le but est d’aider les personnes âgées et en situation de handicap. C’est aussi un excellent moyen de sensibiliser aux situations compliquées de cette partie de la population.
Zoom sur le concept de journée de la solidarité
La création de la journée de la solidarité date de 2004. Elle est à l’initiative du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et s’inscrit dans un contexte sinistre. Le texte l’instituant a été voté après la canicule de 2003, épisode météorologique entraînant la mort de 19 500 personnes.
Depuis ce jour, la journée de la solidarité tombe chaque année, traditionnellement, le lundi de Pentecôte. Initialement férié et chômé, il sert aujourd’hui à financer des actions dédiées à l’aide aux personnes âgées et/ou en situation de handicap.
Quelles sont les modalités de la journée de solidarité ?
Le concept est simple : la journée de la solidarité est pour les travailleurs une journée de travail supplémentaire non-rémunérée. Le nombre d’heures non-payées est limité à sept.
Pour les employeurs, il s’agit d’ une Contribution Solidarité Autonomie (CSA) de 0,30 % sur la masse salariale brute.
Par tradition, la journée de la solidarité est habituellement fixée par l’entreprise au lundi de Pentecôte. Il peut cependant être placé sur une autre journée par la convention collective ou l’employeur. Elle doit respecter quelques règles. Le jour doit être soit :
- Un jour habituellement chômé, autre que le 1er mai
- Un jour de repos accordé par l’accord collectif prévoyant l’aménagement du temps de travail
- Un aménagement spécial permettant le travail de sept heures supplémentaires
Qui est concerné ?
Tous les salariés du secteur privé sont concernés par la journée de solidarité. C’est une obligation annuelle. Elle ne peut pas être refusée par l’employé. Aucune distinction n’est effectuée entre les employés en CDD ou en temps partiel.
Il y a cependant quelques exceptions. Stagiaires et travailleurs mineurs ne sont pas concernés. Attention à la nuance pour ces derniers : si la journée de la solidarité est fixée sur un jour non-férié, ils devront la travailler. Les travailleurs indépendants non-salariés ne sont pas concernés non plus.
Si le salarié ne veut tout de même pas travailler, il le peut. Il lui suffit de poser un jour de congé payé ou de RTT. L’accord ou le refus appartient à l’employeur.
La Journée de la Solidarité permet alors aux entreprises de contribuer à une aide sociale. Elle est portée par le principe de solidarité de chacun envers ceux qui en ont le plus besoin. Etablissements et services médico-sociaux, Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) et actions de préventions pourront alors bénéficier de nouveaux fonds.